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 Pingwinette & Opale

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Mafate




Nombre de messages : 32
Date d'inscription : 05/05/2008

Pingwinette & Opale Empty
MessageSujet: Pingwinette & Opale   Pingwinette & Opale Icon_minipostedMar 12 Aoû - 13:48

Pingwinette a écrit:
A nouveau, il y eut mon numéro, mon nom et celui de ma jument scandé par les hauts-parleurs qui criaient trop fort avec un son de mauvaise qualité. Mon nom... Le stress était tel que je m'étonnai moi-même de l'avoir reconnu. Car si j'avais redouté le saut, le cross était bien ma bête noire et je n'avais jamais autant craint une épreuve, malgré les quelques concours que j'avais faits auparavant. Je jetai un regard inquiet à Opale en attendant la cloche. J'espérais de tout coeur que ce parcours ne serait pas, contrairement au parcours de saut, une longue bataille entre elle et moi. *Gère ton stress si tu veux que ça aille* pensai-je, me parlant à moi-même dans le but de me rassurer. Je soufflai alors un grand coup, au moment-même où la cloche tendait les muscles de ma jument. "Zen ma jolie, on est les meilleures non ?" lui murmurai-je avec un demi-sourire tout en plaçant mes aides, ce qui la fit partir instantanément dans un bon galop, un peu trop rapide même. Je posai alors les mains et refermai légèrement mes doigts tout en lui parlant doucement. Elle ralentit légèrement, retrouvant plus de calme, tandis que nous arrivions sur le premier obstacle.

Ma principale crainte était le regard parfois traînant d'Opale. Pourtant, cette fois, elle ne regarda même pas l'obstacle, ne ralentissant pas d'un poil, et cala sa foulée dessus. De mon côté, je me tendis énormément à l'abord et m'installai en équilibre afin d'être sûre d'accompagner un minimum. Ma jument sauta en se souciant à peine de moi, et je dus juste avancer légèrement mes mains pour ne pas tirer sur sa bouche. "Qu'est ce que je ferais sans toi ?" lui murmurai-je d'un ton approbateur. Elle remua les oreilles, m'écoutant un instant, puis se concentra à nouveau sur l'obstacle que nous approchions maintenant. Il était large, ce qui constituait tout ce que je redoutais généralement. Je m'efforçai donc de ne pas le regarder, conservant la mine haute et le regard loin, déjà fixé sur l'obstacle qui venait ensuite. Je laissai alors Opale sauter comme elle l'entendait, et elle me mena de l'autre côté de l'obstacle avec aisance. Cette fois, elle était avec moi, c'était sûr, et je me sentis beaucoup plus tranquille que sur le saut.

Il faut dire qu'elle y allait aussi avec plus de plaisir, semblant presque considérer cela comme une balade. Elle galopait en effet avec plus de tranquillité qu'au départ, donnant de fortes poussées sur ses postérieurs pour aller à une bonne vitesse. Je veillai toutefois à l'économiser, lui imposant un galop relativement calme. Elle semblait ne pas apprécier de ne pouvoir aller à sa vitesse, mais je savais que c'était le mieux à faire et j'insistai en agissant sur mes rênes de manière discontinue, sans jamais la lâcher complètement, excepté à l'abord des obstacles pour qu'elle trouve un équilibre convenable avant de sauter. C'est ce que je fis avant le tire-botte. Mais, contre toute attente, Opale ralentit et tendit l'encolure en direction de l'obstacle. *Oh non...* pensai-je en me mordant la lèvre inférieure. Elle le regardait, il l'intriguait ! Je sentis venir le refus et je me redressai bien, attendant patiemment de voir ce que ferait ma baie une fois face à l'obstacle. Ma voix vint l'encourager avec force, et je ne cessai de lui envoyer des paroles rassurantes dans l'espoir qu'elle saute. Il s'en fallut de peu : ma ponette ralentit, regarda un instant l'étrange obstacle, avant de s'enlever au-dessus dans un bond immense. Et voilà... Je partis en avant, manquai de me retrouver par terre mais parvins à me remettre en selle sans trop ralentir. Je devais maintenant mener d'une bonne main pour le premier vrai virage du parcours, d'autant qu'un obstacle se trouvait dedans et que je ne devais pas relâcher mes efforts pour pouvoir le franchir.

Le fossé devant l'open ditch me sembla à première vue un peu large. Je fermai les yeux quelques secondes afin de chasser les pensées angoissantes de mon esprit, et donnai une action de jambe supplémentaire afin de donner à ma monture l'énergie nécessaire au franchissement de cet obstacle. Ma jument n'hésita pas à allonger un peu sa foulée, même dans le virage, et elle régla ses foulées quelques temps avant le saut, son encolure et ses oreilles tendues vers l'avant. Je la poussai aux bras peu de temps avant le franchissement, et la ponette s'enleva au-dessus du fossé, puis de l'obstacle. J'entendis ses postérieurs taper dans le bois de l'obstacle, et m'inquiétai immédiatement. Je m'assurai que ma jument ne boitait pas à la réception, et la laissai continuer à une allure moins rapide au cas où elle se serait fait mal. Le cinq était de toutes façons un peu plus loin et elle avait le temps de récupérer d'ici-là.

Ce fut juste avant de tourner que je lui donnai un peu d'impulsion en vue d'aller sauter la palissade. Elle poussa à nouveau sur ses postérieurs et retrouva toute son énergie, tout en restant calme. Décidément, elle ne semblait pas s'être fait mal et je me tranquillisai à l'abord de l'obstacle. Elle prit son appel et franchit ce cinquième obstacle avec facilité, sans montrer aucun problème. "C'est bien ce que tu fais" lui murmurai-je affectueusement, et cela eut l'effet d'un carburant puissant sur elle, car elle tendit encore davantage l'encolure et allongea sa foulée.

Le vertical suivant ne me sembla pas regardant, et c'est donc en confiance totale que j'allais le sauter. Je ne demandai rien de plus à ma jument, la laissant avancer à son rythme, sans la lâcher complètement pour autant afin d'éviter les mauvaises surprises. Elle allait donc à un bon galop élastique mais calme, les oreilles toujours pointées vers l'avant. Je me mis en équilibre et donnai un appel de langue peu de temps avant le vertical, et nous nous enlevâmes aisément au-dessus. J'avançai doucement une main pour flatter Opale derrière, tout en continuant à la mener dans la courbe pour aller sauter le sept, un oxer.

Je donnai une petite action de jambe pour redonner un peu de mouvement en avant, me souvenant qu'après cet obstacle-ci, il y avait un long passage à vide qui permettrait à ma jument de se "reposer" plus ou moins. Je lui demandai donc une légère accélération, et me mis en équilibre jusqu'au franchissement de l'oxer, un saut large et puissant que j'eus un peu de mal à accompagner. La ligne derrière était presque droite et je laissai donc ma ponette conserver une allure qui lui convenait, tout en veillant à ce qu'elle ne soit pas trop lente. Mais je ne lui demandai pas non plus trop de vitesse, souhaitant qu'elle garde de l'énergie pour le triple qui suivait.

En effet, les trois verticaux approchaient et je donnai encore un peu d'impulsion à ma monture en vue d'aller les franchir. Elle accéléra et s'étira encore davantage, son dos et son encolure ne formant presque qu'une ligne, ses foulées demeurant longues et élastiques. Elle franchit le premier des trois obstacles avec facilité, et je l'accompagnai de mon mieux. Cependant, j'eus à peine le temps de me ressaisir pour le second et je fus déstabilisée, sautant le troisième dans un chaos total. Je ne fus pas fâchée de voir la ligne se terminée, et je tentai de remettre l'étrier gauche que j'avais perdu pendant le troisième saut tout en continuant mon parcours avec des gestes que je voulais normaux, mais qui étaient en réalité amplifiés par mon manque d'aisance.

Une fois mon étrier rechaussé, je pus constater ce qui nous attendait ensuite : l'eau s'étendait devant nous, sa surface miroitante semblant nous appeler. Je ne m'étais pas inquiétée pour ce passage-ci du parcours : l'eau n'avait jamais fait peur à Opale et je savais qu'elle s'y jetterait dès que possible. Tant mieux d'ailleurs, car j'aurai besoin de son courage pour la suite du parcours... Ce dernier ne nous fit pas défaut, puisqu'elle plongea derrière le premier obstacle du gué avec facilité, me projetant légèrement en avant tant je ne m'attendais pas à la puissance du saut. Je lui imposai ensuite un galop un minimum lent, afin qu'elle ne grille pas toutes ses belles ressources en galopant dans l'eau comme elle le faisait là. Je demeurai, de mon côté, en équilibre, les yeux rivés sur la sortie du gué marquée par un deuxième obstacle. Peu de temps avant son franchissement, je redonnai une légère impulsion à Opale qui accéléra, cependant gênée dans ses mouvements par l'eau. Elle tendit l'encolure et s'apprêta à retrouver la terre, et je l'accompagnai dans son saut avec plaisir. Cependant, la réception fut un peu brutale en raison du sol qui avait changé, et je dus me ressaisir rapidement : le second triple arrivait.

Lui aussi était constitué par trois verticaux, et je donnai des encouragements vigoureux à Opale pour qu'elle y aille avec motivation. Elle ne relâcha donc pas ses efforts et demeura à vitesse constante, arrivant à bonne allure sur le premier des trois obstacles. *Bon, cette fois, on reste à sa place* songeai-je en m'efforçant de bien accompagner le saut. Ma monture continua derrière à la même vitesse, tandis que je m'efforçai de rester assise puis de décoller de ma selle sur le deuxième saut. J'avais mieux accompagné et c'était déjà une victoire en soi. Mais le troisième, plus haut que les deux précédents, me rappela que le terrain montait à présent et la réception fut brutale. Je me retrouvai en avant, et dus me raccrocher aux rênes, choses à ne pas faire, pour ne pas tomber. Pourtant, cela fonctionna car je me remis en selle pour la seconde fois, ayant perdu un peu de temps. Il n'était plus question d'y aller doucement à présent, et je donnai un petit coup de cravache à ma ponette pour aller sauter la haie. Cela tenait du suicide au vu du piano qui se trouvait juste derrière, mais je voulais regagner le temps que j'avais perdu, au moins partiellement.

Le saut de la haie se fit avec une facilité impressionnante. Mais je sentis Opale fléchir à la réception : elle fatiguait. "C'est bon ma belle, encore deux et c'est fini" l'encourageai-je, les larmes aux yeux. Elle trouva tout de même le moyen de pousser un peu plus sur ses postérieurs, et je me mis en équilibre quelques temps avant le franchissement du piano à deux marches. Cela ne me semblait pas grand chose et c'est avec confiance que j'encourageai à ma jument à y aller. Elle conserva une allure constante à l'approche de l'obstacle, et franchit la première marche aisément, m'expédiant juste légèrement en avant en raison de la brutalité du saut. Je ne me démontai cependant pas et m'efforçai simplement d'accompagner un peu plus sur la seconde marche. "Plus qu'un" murmurai-je à Opale, un sourire triomphant aux lèvres. Il ne restait en effet que le contre-haut à présent, et il approchait à grands pas.

De grands pas, c'est exactement ce que je demandai à Opale. Ma cravache vint s'abattre une seconde fois derrière ma jambe, et elle accéléra encore. C'était le dernier effort que je lui demandais. Après, il y aurait la ligne d'arrivée à franchir, et tout serait fini. "Tout sera fini" murmurai-je à quelques foulées du contre-haut, pour donner de la force et du courage à ma monture, dont la robe baie s'était couverte de sueur. Mais elle avait encore de l'énergie en réserve, je la sentis à la façon dont elle décolla au-dessus du contre-haut. Elle décrivit en effet un splendide bond, gracieux et élégant. Elle ne traîna pas ses pieds, non, au contraire, elle sauta haut et loin, comme pour me montrer qu'elle avait encore des capacités en réserve. "C'est bien, allez !" l'encourageai-je pour la dernière fois, voyant maintenant les deux piquets marquant la ligne d'arrivée approcher très vite. Opale, qui avait sûrement compris que c'était la fin, accéléra pour la dernière fois sans même que je le lui demande. Nous passâmes la ligne d'arrivée, un sourire victorieux éclairant mon visage. Je relâchai mes rênes et caressai ma monture copieusement, tandis qu'elle reprenait le pas. Je n'entendis même pas mon temps, ou plutôt, ne l'écoutai une fois de plus pas. Nous l'avions fait, c'était le principal.

Je marchai quelques temps, loin de tout, simplement avec Opale pour la faire refroidir. Je mis ensuite pied à terre et la menai jusqu'au camion du club où quelques questions vinrent m'accueillir. J'y répondis vaguement, l'esprit ailleurs, tout en prenant soin de ma brave ponette qui avait une fois de plus fait preuve d'un courage hors-pair.
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