John Parry & Tango de la Nuit[3 points en obstacle]

Et voilà, je viens de rentrer dans la carrière. Le stress commence à monter et Tango doit le sentir, il renâcle. Rapidement, c’est-à-dire en quelques secondes, je me refais le parcours dans la tête. Ouf, je m’en rappelle ! C’est que je ne me vois pas l’oublier pendant mon tour ! Maintenant un peu plus sûr de moi, je m’avance vers la barrière et m’arrête en face des juges. Je les salue puis me retourne. La cloche sonne, ça commence. Je mets Tango au galop et le dirige vers le premier obstacle : un simple vertical. Comme c’est le premier, je suis un peu plus sur mes gardes, connaissant bien Tango. Sentant l’étalon hésiter, je presse un peu les mollets et claque de la langue. Et Tango saute ! Pas le temps de réfléchir, le deuxième obstacle arrive déjà. Je reprends Tango qui allait beaucoup trop vite et le remet au milieu du numéro 2. Etant donné qu’il a sauté un peu en biais le premier, il n’est pas droit. Cet obstacle là n’est alors qu’une simple formalité. Du regard, je cherche le 3, et le trouve. Un oxer, suivit d’un mur pour le 4. Rapidement, Tango est de nouveau à l’écoute, heureusement que j’ai un bon cheval ! A la reconnaissance, je me suis dit de bien prendre le coin pour arriver droit sur le 3. Bon, il ne reste plus qu’à le faire. Donc, dans le coin, j’évase le plus possible mon tournant. Preuve qu’il ne faut pas négliger le dressage quand on saute ! Ouf, il est passé. Mais Tango à sauté d’un peu loin, il atterrit donc un peu trop prêt du mur. Pas le temps de réfléchir à ce qu’il faut faire, je le reprends. Un mur, je n’ai encore jamais sauté de mur ! Mais j’ai confiance en Tango. Confiance ? Peut-être un petit peu trop...
Malgré que je sois omniprésent, l’étalon pille et je plonge en avant, me retrouvant assis sur l’encolure. Je ne suis pas tombé ? Non, on peut continuer. Rapidement, je me remets en selle et repart à main droite. Il faut ressauter le trois et le quatre, ils sont trop prêt l’un de l’autre pour sauter juste le 4. Allez John, tu va y arriver. Il ne faut pas douter, sinon c’est sûr, je n’y arriverai jamais ! Je reprends donc le trois. De nouveau, j’évase bien mon tournant. Mais cette fois, je reste bien jusqu'à la fin en selle, en le retenant. Je n’ai pas vraiment envie qu’il atterrisse de nouveau loin. L’oxer est passé, niquel. Plus que le mur... et sept autres obstacles ! Je reste en arrière, empêchant l’étalon d’accélérer. De la voix et avec mes jambes, je lui demande de garder son allure. Tango m’écoute. Au moment du saut, je ferme les yeux, pour les rouvrir quand il atterrit de l’autre côté. On est passés ! Je murmure un encouragement à l’étalon. Mais le doute vint de m’assaillir : le 5, où est le 5 ? Je ne sais plus. Ah si, vers la gauche, car je me rappelle m’être dit qu’il faudra changer de pied. Effectivement, Tango est au galop à droite. Je le repasse au trot puis demande le galop à gauche. C’est peut-être une perte de temps, mais avec le gros tournant, je préfère ne prendre aucun risque. Maintenant, je m’en rappelle. J’ai d’abord un long chemin avant le cinq, et je pousse Tango. Le seul endroit où on peut prendre un peu de vitesse pour rattraper un quelconque retard. Dans le denier tournant avant le cinq, je reprends l’étalon. Tango secoue la tête mais m’écoute et je souris. Mais mon sourire s’enlève rapidement de mon visage. De l’eau, l’étalon n’aime pas sauter l’eau. Ah, je crierai de rage. Mais bon, il faut bien sauter. Tango essaie de ralentir, mais je le garde en main. Il veut aussi passer sur le côté. Non mon grand, tu restes au milieu ! Je le sens hésitant, c’est à moi d’intervenir !
- Allez, je sais que tu peux le faire...
L’étalon tourne ses oreilles vers moi. Je claque de la langue et presse les mollets. Allez mon beau, saute.... Oui ! C’est passé. Tango à sauté vraiment haut et loin, mais c’est passé. En quelques mots, je le félicite. Il est vraiment extra mon cheval ! Bon, il m’en reste encore. Le 6... Un autre oxer. Tango est au galop à droite, super Je le laisse avancer dans le tournant mais le reprend ensuite. L’obstacle est après une petite ligne droite. Tango avance la tête, mais non, je ne le laisse pas accélérer. Pour piller ensuite ? Non merci ! Maintenant, le 6 est tout prêt. Tango vole littéralement au dessus de l’obstacle. Bon, un peu haut je l’avoue, mais vaut mieux trop haut que trop bas non ? Maintenant le 7, un triple. Je n’ai encore jamais sauté de triple, et quelques cavaliers que j’ai regardés ne l’ont pas passé du premier coup. Enfin, il faut avoir confiance ! Je laisse de nouveau accélérer l’étalon. J’avais oublié ce passage aussi, où on peut accélérer. A la fin du tournant, je le reprends. Il va me falloir bien prendre le triple, si je veux le passer du premier coup. Tango ne tire plus, une bonne chose. C’est comme s’il sentait mon angoisse. Le premier vertical vient d’être passé. Je n’ai même pas le temps de souffler que le deuxième aussi. Et l’oxer, je n’ai même pas le temps de le reprendre que Tango l’avale. Je dresse l’oreille. Clang... Une barre est tombée, il fallait s’y attendre. Ne pas se démoraliser, il me reste encore 4 obstacles dont un double. Maintenant le 8, un spa, le premier du parcours. Et en sortit de tournant. Cette fois, impossible de laisser avancer Tango. J’évase de nouveau mon tournant, il faut que j’arrive bien droit ! Je suis devant l’obstacle. Rester à sa place, ne pas bousculer Tango... L’étalon à sauté ! Maintenant le double, il arrive vite et je suis sur le mauvais pied. Impossible de changer, on fera avec. Tango est de nouveau fringuant mais je le retiens. Une foulée entre les deux verticaux. Peut-être ne suis-je pas resté à ma place ? En tout cas Tango saute trop loin, et il n’a pas le temps de faire une foulée, il saute de suite le deuxième vertical. Je me retrouve en avant. Vite ! Je me redresse et reprends l’étalon. Heureusement que j’ai un petit peu de marge. L’avant dernier est maintenant tout prêt, de nouveau un spa... Je reste en arrière. Je connais mon pire défaut, sauter avant le cheval, et aujourd’hui, il ne faut pas le faire, sinon c’est l’élimination assurée. J’accompagne l’étalon et Tango passe l’obstacle. Pas de barres tombées ? Aucun bruit, bon signe. Le mur, heureusement on est au galop à droite. Ouh là là, ce mur là est plus gros que l’autre. Je sens Tango qui hésite. Non mon petit père, ne m’abandonne pas maintenant...
- Plus qu’un mon grand et c’est finit. Je t’en pris...
Allez John, reprends-toi. Je me remets bien dans ma selle et sollicite l’étalon. Comme s’il avait compris que c’est finit, Tango relève un peu la tête et passe l’obstacle. Je ferme de nouveau les yeux. Dès que je sens qu’on est passé, je les rouvre et me met à presser les mollets, la ligne droite. Tango accélère, entrainé par mes sollicitations, et c’est à toute vitesse que l’on passe la ligne d’arrivée. Je me redresse alors, le ramenant au petit galop, au trot puis au pas. Rênes longues, je le caresse. Il a été géant ! Je l’adore mon cheval. Bon, on a fait quelques fautes, c’est vrai. Mais étant donné les difficultés du parcours, on s’en est bien sortit quand même ! Souriant, je sors de la carrière. Je souhaite bonne chance au prochain tircys. Il faut être fair-play dans les concours ^^. Maintenant, il va falloir que je m’occupe de Tango avant l’épreuve de cross, la plus dure pour nous deux. En attendant, je caresse mon étalon, heureux de notre parcours...

» John Parry & Tango de la Nuit [3,5 points en cross]
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