Secret School
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 P'tite Lilou & Ink Stain

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Mafate




Nombre de messages : 32
Date d'inscription : 05/05/2008

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MessageSujet: P'tite Lilou & Ink Stain   P'tite Lilou & Ink Stain Icon_minipostedDim 3 Aoû - 18:31

P'tite LiLou a écrit:
Epreuve de dressage

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Musique

* Maintenant. *

Un grain de poussière se soulevait. Doucement. Il s’écartait du creux de la porte d’où il sommeillait depuis déjà longtemps. La barrière de bois s’ouvrait. Un pas. Pense t-on souvent à la quantité d’énergie que l’on dépensait à bouger ne serait-ce juste pour cela ? Aller de l’avant en déployant un muscle, jusqu'à la destination finale, et puis enfin le reposer, lentement, soulevant un nuage de sable granuleux. Etait-ce donc cela, dont on parlait si souvent ? Etait-ce donc cette sensation, que l’on dénommait « trac » ? Cette impression que ce qui peut sembler n’être qu’un simple challenge devenait une réelle aventure, et que le monde s’intéressait mystérieusement à vous, vous observant avec attention, suspendu à chacun de vos gestes ? Ink Stain, lui, semblait aussi maîtriser ses émotions avec difficulté. Mais, il fallait entrer. Peu sûre encore de mon choix, nous pénétrâmes dans l’enceinte de la carrière de 40 m x 20 m. La musique que j’avais choisi offrait de multiples possibilités, mais semblait assez dure à gérer. Ce n’était encore que mon premier concours, mais j’avais voulu tenter un parcours poignant, et différent de beaucoup d’autres. J’avais durant ce dernier mois travaillé beaucoup les points faibles de mon étalon, qui avait aujourd’hui acquis une plus grande concentration. J’avais également insisté sur des exercices faisant agir les antérieurs. Au début, cela lui avait déplu, mais il s’était finalement habitué à mes exigences.

« Allez mon petit, c’est à nous. »

* Il nous reste encore du chemin avant de parvenir à la fin du parcours. Peut-être est-il préférable de garder quand même des réserves pour les secondes à venir... *

Nous nous arrêtâmes en A, soit à l’entrée. De mon petit geste un brin obsolète, je saluai l’audience ainsi que le jury. Posant à présent mon regard loin, très loin vers l’horizon, je détaillai au fond de mon paysage un petit podium, où les vainqueurs pourraient se prôner bientôt. Mais en attendant, c’était notre tour… Notre tour rien qu’à nous. Réajustant discrètement mes rênes, j’attendis la musique, préservant un peu d’impulsion sur mes doigts. Puis, doucement, la berceuse parut. Me redressant, et distribuant l’énergie en pressant sur mes rênes et en donnant un léger coup de bassin, je fis partir mon étalon dans un pas rassemblé. Je tendis ma rêne gauche en mettant très légèrement ma jambe droite isolée au contact, en poussant donc le postérieur, insistant sur l’énergie dans le but que mon stallion lève bien haut son antérieur gauche, et inversement pour le droit. Je parvenais ainsi à un pas espagnol. Concentrée, je maintins ce mouvement jusqu’à ce que la croupe de ma monture atteigne le point L, soit exactement onze secondes après le début de la douce mélodie. Rassemblant mes jambes, je partis après quelques pressions de mollet dans un trot rassemblé assis. Notre couple se rassurait après ces quelques secondes. Mon bassin, accompagnant fièrement le faible mouvement d’Ink Stain. Arrivée en I, je tirai sèchement sur mes rênes, pour bloquer le mouvement en avant, puis plaçai mes mains sur l’épaule gauche de mon cheval avant d’insister sur la conservation du trot et le mouvement vers le côté. Ainsi, j’obtins une belle pirouette régulière. Elle se passa sans encombres, bien qu’à vrai dire, je redoutai ce passage car nous avions moins travaillé l’équilibre latéral de manière moins importante. J’entraînai Ink Stain vers G, rassurée, me préparant pour une belle ouverture de main. Dotée d’une bonne assiette, j’arrivai pour l’instant à accompagner sans trop de difficulté les mouvements de mon stallion. Je le trouvais à présent obéissant, la crainte ne l’oppressait à présent plus du tout. Désormais, il s’appliquait sur le parcours, ce qui m’étonnait fortement… Je devais rester vigilante, car même si j’avais alterné passages difficiles et faciles pour ne pas m’emballer, je pouvais rester concentrée plus précisément quelque chose et m’abuser en ne prenant pas en compte un détail pourtant capital. Cela m’étais ainsi arriver à la répétition générale, et j’appréhendais ce moment plus particulièrement. Mais pour l’instant, alors que la musique repartait sur une autre note, je démarrais une serpentine à trois boucles dès mon arrivée en H. Préservant mon alignement épaules-bassin-chevilles et l’alignement de mon centre de gravité et de celui de mon étalon, j’acquérais ainsi un équilibre se préservant au cours de ma progression. Ink Stain, à son aise, s’incurva sans même que je le lui demande… Quelque chose n’était pas normal… Il se plaisait et vagabondait tranquillement sur cette esplanade, ce qui d’une certaine manière me choqua et me remis la pression. Effleurant de nouveau I, avant d’arriver en E, puis en L, je me sentis virevolter allègrement sur ma selle, desserrant la pression que j’exerçais sur mes rênes, sans pour autant accorder une totale liberté à ma monture. Mais alors que je regardais en direction de la lettre K pour terminer ma figure, décalant gracieusement mes hanches et canalisant ma monture, j’aperçus Ink Stain tordu dans son encolure. Je repris le contrôle du côté extérieur à l’aide de mes jambes et mes mains. Mais, surpris, celui-ci dérapa, et faillit s’affaler sur le sol. Prise au dépourvue, je me redressai sur ma selle en arrière. Réajustant discrètement mes rênes, je soufflai un bon coup, étonnée, avant de revenir sur le parcours. Mon trot étant rassemblé, je pris mon coin long, avant de débuter ma largeur de piste. J’étais juste dans les temps, à vrai dire, et il fallait me dépêcher. Insistant plus sur le poids de mon corps, je jouais dans mes rênes également. Je terminai ce doublet sur l’avant dernière note de musique, à la trente-troisième seconde. L’ultime note, assez longue, me permit de tourner en prenant mon coin long aussi, à cause de mon allure, et de m’arrêter en F. Me grandissant, et me recalant vers l’arrière, d’aplomb, canalisant Ink Stain dans le couloir de mes aides, les épaules bien ajustée, j’arrêtai ma monture, sage. Je ne comprenais pas. Mon stallion ne semblait pas bouger, alors qu’il s’était tout à l’heure emporté avec ardeur pour le saut d’obstacle, me faisant une mauvaise surprise. Peut-être avait—il pris goût à la discipline ?

« Vas-y mon lardon. »

* Les difficultés s’annoncent ici… *

Je lui adressai une tape affectueuse, toute en demeurant concentrée cependant sur le reste de notre reprise. Pour ce, je reculai discrètement ma jambe extérieure. Bam ! La suite s’installa avec cette fois-ci plus de fracas. Je devais à présent effectuer une transition montante. Recherchant le fond de ma selle, je pianotai dans mes doigts, agissant avec mes mains en cadence avec l’allure et cédant avec mes jambes. Un petit accompagnement dès les premières foulées permit de stabiliser cette allure. Certains spectateurs sursautèrent, tandis que nous nous élançâmes dans un bon galop moyen. Ink Stain, désireux de pouvoir s’élancer, avide de liberté, me demanda un peu plus de rênes, ce que je lui accordai joliment. Sa silhouette gracile se déplaçai, élégamment, alors que je lui demandais une épaule en dedans. Cette figure, facile à mettre en place, comblait un peu le vide, car un simple tour et demi de carrière au galop m’avait semblait trop simple. Je longeai donc la carrière, et avançant mon épaule et ma hanche droite pour tourner, car je me trouvai piste à main gauche. M’orientant, je prenais mes coins courts, avant de me rendre compte que je revenais en F. Il fallait maintenant poursuivre et persévérer. Depuis le début du galop, j’avais opter pour une incurvation ainsi qu’une encolure ronde. Ma monture, habituée à ce genre de travaux, ne rechigna pas. Prêtant attention à mon orientation dans mon dernier virage qui me mènerait à G, j’ouvris grandement mes rênes, les ongles vers le ciel. Ne pouvant me retenir, je souris par pure anticipation par rapport aux figures à venir. Je me grandissais dans mon dos progressivement, étirant mes épaules vers l’arrière. Ink Stain, lui, arborait ce tournant avec autant de vivacité que moi. Soudain, peu de temps avant d’arriver en I, je resserrai mon étreinte sur les rênes, dans une grande concentration. Je commençai alors ma demi-pirouette au galop. Comme pour la pirouette au trot que j’avais précédemment faite, je replaçai les mêmes aides. L’énergie de mon étalon étant plus difficile à canaliser sur cette figure complexe et technique, je m’étais résolue à ne faire qu’une demi-pirouette. D’un côté, cela enrichissait mes figures et m’assurait de ne pas m’empêtrer trop sur cette partie de la reprise. Juste avant le dernier temps, je me reculai dans la selle, avant de stopper le mouvement sur le côté et de propulser mon bassin vers l’avant. En pianotant considérablement, je maintenais le galop de mon étalon, et arrêtait ma figure. Les nombreuses répétitions avaient favorisé l’exécution de cette technique, car Ink Stain, sans demander son reste, poursuivit tranquillement. Il était encore sur la musique, en rythme. C’est à vrai dire ce qui avait été le plus dur à mettre en place : galoper en rythme, arriver à telle lettre au bon moment, trouver des méthodes s’enchaînant sur la musique… Jusqu’en G, je cadençai à l’aide de mon bassin, tenant garde à ce qu’elle ne piétine pas, et pressant discontinuellement mes mollets. En G, je repassai ainsi à un galop allongé. Je poursuivis ma course en H où je commençai alors une diagonale au trot allongé. En attendant deux foulées, je changeai de pied. Tenant Je me trouvai alors au trot enlevé. Sur une nouvelle note, qui indiquait le départ d’un nouvel enchaînements musical, je m’orientai dans le but de tourner piste à main droite, et d’un coup d’œil furtif, vérifiai le parallélisme des orientations de mes ceintures et de celles de mon cheval.

« Allez, vas-y ma tache préférée, montre-leur que t’es le meilleur ! »

Confiante après ce passage périlleux accompli, je passai mon stallion au galop en A, me dépêchant. Je retournai en K, toujours l’incurvation préservée. Dans une impulsion alors forte gardée de l’allongement des foulées, je reculai ma hanche gauche, maintenant ma cadence tout comme mon allure, restant d’aplomb et consciencieuse… J’exécutai ainsi une cession à la jambe, ou plus communément appelé un déplacement latéral. Amortissant les chocs dans ma selle par un mouvement répétitif de mon bassin, je regardai en direction de M. j’avais mal au mollets. Il fallait que je me détende. Arrivée à la lettre précise, je relâchai de la pression sur mes rênes, doucement. J’étais dans les temps… A la musique, je savais qu’il était exactement 1 minute 45… Wahou ! Je profitai de la des deux secondes suivantes, où le thème de la mélodie s’enflammait encore sous le martèlement des sabots d’un étalon avide de liberté. Je me dirigeai alors jusqu’en H, où débutai donc mon cercle de 20 m de diamètre au galop. Je recherchai le fond de ma selle, sérieuse, reculant ma jambe externe et pressant celle interne au fur et à mesure. J’exhalai un soupir, redressant ma tête. Ma bombe m’étouffait, sous cette chaleur écrasante saisonnière. Un liquide chaud dégoulinait sur le corps d’Ink Stain, qui sous l’effort, bavait comme tout autre cheval passait auparavant. Je desserrai l’emprise que j’exerçai sur mes rênes. Je terminai mon cercle en H lorsque la romance termina sa forte période et laissait place à une berceuse, petite comptine douce et délicate qui nous emportait à son ton subtil et délicieux. Et sur sa première note, je retrouvai une monture dynamique, débutant une partie de passage. Ecoutez, spectateurs, écoutez cette comptine. Savez-vous que vos montures sont des êtres à part entières comme vous et moi ? Savez-vous que les relations qui vous unisse à votre monture, et même, à chacun de vos animaux doivent être basés sur la confiance et non la souffrance ? Une esplanade de coton s’offrait à notre paysage jusqu’alors morne et inquiétant. Une douceur blanche, que les rayons d’été sublimaient, et qui faisait oublier à notre couple la chaleur de l’été. Tournant en S, à 2 minutes 9 secondes, je me dirigeai en I, je changeai encore de direction exactement 10 secondes plus tard, avant de faire face au jury, m’imposant, radieuse, car en même temps que la musique passait, on pouvait voir d’où je tenais la chansonnette sur un écran. L’audience, captivée, se taisait. Survenue en G, je stoppai mon mouvement en avant, et réalisai donc un piaffer. La petite boîte à musique répandait sur la cour l’espoir, de par ce petit courant d’air déchirant le ciel d’une note de bonté et de gratitude, où, mystérieusement, se faisait entendre au loin, très loin, là-bas, un bruit de galop. Sur la dernière renvoi de musique, j’arrêtai mon étalon, oui. Une autre complainte s’esquissait, dans la carrière, douce, voluptueuse, très connue. Stoppant le mouvement en avant dans mes mains, je remuai mon bassin vers l’arrière, et cédant dans mon dos, j’entraînai mon nounours dans un recul apprivoisé et délicat. Aux premières véritables notes, je relâchai ma garde, et repoussai mon bassin vers l’avant, et partait dans un trot rassemblé, délicat. Assise sur ma selle, Je repartis piste à main droite, où j’avais encore peu travaillé après avoir frôlé la lettre G. Je m’installai sur un grand cercle dès M, que je rétrécissais au fur et à mesure, activant ma jambe côté convexe, maintenant une impulsion depuis tout le début de la reprise acquise, et terminant sur une volte légère. Cette figure volute, je m’en étais inspirée d’une autre vidéo de l’école Nevzorov, à laquelle je portais un attachement particulier. Ayant terminé cela, je partis en G dans un petit galop piste à main gauche. Je m’appropriai l’espace. Cette fois-là, j’arborai un contre changement de main sur la ligne du milieu, partant ainsi de H, à juste, et me retrouvant par conséquent en X à faux, ce qui était bien entendu prévu. Dès mon retour vers K, je changeai de pied, par un brusque déséquilibre que j’imposai à ma monture en une fraction de seconde. Je poursuivis mon tracer en me déplaçant vers F, Ink Stain toujours ravi. Quelque peu en avance, je fis une petite volte généreuse, pour terminer me cette période où la musique était plus gracieuse. Le petit thème vif reprit alors position dès 3 minutes 18. Prête à cette transition, je pressez mes mollets et mes mains continuellement, puis détendait ma poigne progressivement. Pour tout vous dire, à ce moment, je n’avais pas su, mais absolument pas su quoi faire. Je m’étais torturée pour le début, à agencer, équilibrer les manœuvres, réfléchir à la meilleure solution… Mais, ici, c’était la vide, le vide total, de chez total. Et même ici, je ne savais absolument pas quoi faire. Improvisant nerveusement, je préférai débuter de mon trot rassemblé pour arriver sur la longueur au trot allongé, de garder cette allure dans la largeur, et de faire l’inverse pour la longueur et la largeur suivante. Tout se déroula… brusquement.

* Allez mon bidouillou ! On doit tout tenter sur ça… *
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Mafate




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MessageSujet: Re: P'tite Lilou & Ink Stain   P'tite Lilou & Ink Stain Icon_minipostedDim 3 Aoû - 18:31

P'tite LiLou a écrit:
Je lui adressai une caresse affectueuse, avant de me reprendre dans mes mains et de me préparer à agir. Buste proche de la verticale, angle cuisse/tronc ouvert, pratiquement plat, et épaules/ischions/talons sur la même ligne, je me rééquilibrai dans ma selle, en en recherchant le fond, je fermai simultanément mes deux jambes par d’importantes pressions de mollets, cédai avec les mains. D’un bassin énergique, j’accompagnai cette allure croissante, avant de la maintenir dans mes mains et dans ma selle sur la largeur. Sur la seconde longueur, donc de H à K. Un autre air s’incorpora à notre reprise. En cadence avec l’allure décroissante, j’agissais dans mes mains, tout en cédant dans mes jambes. Je chuchotai quelques mots doux à mon stallion, que cette décision soudaine étonnait. Mais ces mots, qui, dans une multitude de bouches, sortent éculés et insipides, devenait des vrais termes, enrobés d’une voix calme et détendue. Prenant mon coin long, et tournant piste à main gauche, je me recalai ainsi en musique, car j’avais pris un peu d’avance. Au changement de musique, j’étais bel et bien en A. A à exactement 3 minutes 51, je contrôlai la rectitude de mon trot et préparai des déplacements latéraux. Je n’avançai pas trop, conformément à mes prévisions pour la suite. Après quatre mesures de cessions à la jambe (de 3 minutes 51 à 3 minutes 59 puis de 4 minutes à 4 minutes 8.), j’effectuai une jambette. Cela impressionna la foule, en délire, mais pourtant, cette technique n’était vraiment pas dure à maîtriser. Je l’avais eu en deux jours avec mon étalon, comme beaucoup d’autres d’ailleurs. La souplesse acquise durant les cours particuliers avait d’ailleurs beaucoup joué dans ce challenge… En X, après m’être baser en particulier sur les deux dominantes « avancer » et « tourner », je me concentrai dès la neuvième seconde de la quatrième minutes sur une jambette en continu, petit clin d’œil à la vidéo que projetait l’écran. Pouvez-vous l’imaginer ? J’étais fière, et ma peau aux couleurs porcelaines brillaient sous l’effet du soleil, alors que les taches sur la robe du stallion semblaient se mélangeaient sur sa crinière virevoltante. Autre petite allusion à l’AMV, je commençai un pas espagnol dès 4 minutes 14. Similairement aux premières secondes de mon entrée sur la piste, j’affectionnai les mêmes aides, les mêmes méthodes pour mettre mon cheval en main. Mais, petite surprise à la fois pour les spectateurs et le public, je me préparai à réaliser… Une allure jamais observée auparavant à NS, et sûrement aussi à SC. La mine fière, dès le changement de musique, je me préparai à insister davantage. Avouez-le, je titille votre curiosité. Que vais-je donc faire ? Moco doit peut-être grimacer ou être surprise, Pingwinette lit sûrement cela en quête d’une inspiration quelconque, certains que je ne nommeraient pas se disent « Oh la la, qu’est-ce qu’elle va encore nous sortir… » Et Mafate ainsi que Llyour sourient peut-être en attendant d’être étonnée. Unaja même, peut-être, ignorait jusque là l’existence de cette allure. Concentrez-vous, s’il vous plaît. Réfléchissez, sur cet instant où je suis en piste, et où je vais m’éclater. Insistant encore sur le mouvement en avant, et me rappelant ces principes qui mêlaient pas espagnol, jambette, passage et piaffer, je vous présente… Le trot espagnol. Et oui, c’était donc cela. Durant exactement dix secondes, je laissai voir le fruit d’un entraînement secret à tous les spectateurs ici présents, et faisant une volte dès que j’effleurai G. Joyeuse, et pleine d’envie, je faisais de mon mieux, car le trot espagnol est très déstabilisant pour le cavalier. J’essayai de rester bien assise, décontractée et légère, sans laisser mes jambes remonter, tout en soutenant le geste des antérieurs et en veillant à l'activité des postérieurs. A la moitié de la cinquième minute, épuisée par tant d’efforts, je repris sans grande difficulté le trot moyen.

* Allez ! *

Je décidai ici d’un enchaînement de voltes dans les deux mains. Après avoir donc tourné piste à main gauche, je démarrai en H une volte légère, maintenant l’action de ma jambe côté concave et tentant de ne pas trop me précipiter vers l’avant main. A la fin de celle-ci j’inversai une courbe jusqu’en S, ramenant ma jambe droite, pour en tenter une autre. Je continuai de cette manière-là durant toute la longueur, augmentant légèrement ma vitesse et l’épaisseur de mes cercles dès la modification musicale. Je me retrouvai juste après K lorsque la chanson subit une dernière altération. Elle revenait à son thème frais et ludique du début. Un thème qui vous entraînait, vous plongeait dans un rêve doux, l’un de ceux que vous n’oubliez jamais. Pantoise, je fis un dernier effort pou ne pas promptement m’affaler sur ma selle si confortable… J'affichai une attitude joyeuse, mais où une pointe de mélancolie prenait place en vue de la fin de la reprise. Je revenais en A, et me retournai vers le jury, comme lorsque j’étais entrée sur piste, anxieuse, réservée, effarouchée, d’ailleurs. Je me mis une dernière fois au passage, avançant jusqu’en G, sûre de moi, très sûre de moi. Puis, j’arrêtai Ink Stain, et sur la dernière note, comme pour un dernier adieu, il releva son antérieure droit, confiant. Cette dernière petite jambette marquait la fin de notre reprise, la fin de notre petite romance qu’une alacrité fortuite venait enrober.

* Oh… *

La musique s’arrêta. Retenant son souffle, le public se leva, et applaudit. J’avais conquis les esprits apparemment. Toutes mes collègues se levaient, et criaient à présent. Un rayon de soleil se détachait et venait percuter me bombe, qui me chauffait la tête. Etait-ce une illusion ? Dans le doute, je mis Ink Stain au pas, lui aussi exulté. Un petit tour d’honneur raviva les hurlements ininterrompus de la foule. Dans le jury, Mafate et Llyour s’étaient levées. J’étais contente. Très contente.
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