Lindsay Logan Admin
Nombre de messages : 720 Age : 31 Date d'inscription : 19/02/2008
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| Sujet: Petite pause, petit nettoyage, & coup de blues [SEUL] Mar 26 Fév - 4:16 | |
| Ne pas pleurer, ne pas se laisser aller. Restez soi-même, ne pas y penser. Oublier. Oublier ce désastre, oublier qu'elle venait de mourir. Que plus jamais elle n'agiterait ces mains si blanches autour de la tête de sa fille, qu'il n'y aurait plus de petits murmures tendres et affectueux. Maman, je vous aime....Maman, restez avec-moi....Cette pensée hantait Lindsay. Maman, je vous aime...Maman....Maman, je vous en supplie....Ne m'abandonnez pas Maman....Lindsay n'arrêtait pas de ce murmurer ces mots, à elle-même, à sa conscience. Sa mère ne pouvait pas....Elle n'avait pas le droit....Et pourtant.....
*Le destin est cruel. Elle....elle n'est pas morte, non....*
Une main posé sur un le manche d'un balai, Lindsay fit un énorme effort pour retenir les larmes qu'elles sentaient toutes proches. Larmes de tristesse, larmes de colère, de désespoir. Larmes de détresse. Qui plus jamais ne seraient essuyés par un mouchoir en satin, sous les paroles tendres d'une mère réconfortant sa fille. Plus jamais. Jamais...
*N'y pense pas Lindsay, je t'en supplie, n'y pense pas...*
Ne pas y penser, oui...S'occuper l'esprit, faire autre chose. Nettoyer la cour, par exemple. Prendre le balai, se donner une contenance. Sourire. Lindsay devait sourire. Ne rien laisser transparaître. Se composer un visage charmant, agréable. Un visage courtois et poli, un visage impassible. Un visage d'une jeune femme heureuse. Pas d'une femme en deuil. Mais était-ce vraiment possible ? Avec son petit pull noir et ses jodphurs assortis...Noir...la couleur de la mort, la couleur du deuil. La couleur que l'on porte lorsque l'on vient de perdre un être cher. Celle qui fait comprendre à autrui ce que vous ressentez. Mais Lindsay y avait-elle fait attention, ce matin, en s'habillant ? Non, il s'agissait sans doute là d'un hasard....Et de toutes façons, cela n'était pas important. Il fallait....Il y avait d'autres choses à faire, il y avait la cour à balayer. Mais son souffle était trop court, son visage était trop pâle, ses traits trop tirés. La jeune femme offrait là une image pitoyable, l'image de quelqu'un qui tente de balayer une cour alors que sa vie vient d'être bouleversé. Pas l'image d'une directrice d'académie... | |
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