Rendez-vous avec April chez la directrice.

April courait dans les allées et l'escalier pour arriver à temps, effectivement elle était en retard,Elle avait pris le temps de nouer ses cheveux pour ne pas les avoir en pleine figure pendant qu'elle courait... mais ses pensées étaient ailleurs, elle repensait aux ombres qu'elles avaient vu toutes les deux, elle se posait cette question maintenant était- il dangereux ??.

April arriva quand Faustine frappa au bureau de Mme Wood, elle ne lui en voulait pas de ne pas l'avoir attendu et puis pourquoi lui ferait elle la tête pour ça ?^^

* Ouf *

Elle se remit à marcher normalement puis s'arrêta tout près de Faustine, elle détacha ses longs cheveux blonds et passa sa main droite dans sa chevelure...puis elle regarda Faustine d'un air désolé..

<< Désolé Faustine...j'aurais du venir plus tôt >>

April reprenait son souffle tout doucement bien qu'elle n'avait pas beaucoup courut...

Assise dans son bureau, Leliwa était en train de relire pour la énième fois un dossier d’inscription. La lettre de motivation était bien rédigé ; les atouts, nombreux ; jeune cavalière de dix-huit ans ayant déjà participé à plusieurs concours, ayant fini classé dans plusieurs d’entre eux, se prédestinant à une carrière olympique, possédant une monture extrêmement polyvalente. Pourtant, la jeune femme n’arrivait pas à se résoudre à téléphoner à cette demoiselle. Dans toute cette paperasse, il y avait quelque chose qui la dérangeait, sans qu’elle puisse savoir quoi. Les clichés couleurs de Brise d’Automne, le cheval de l’éventuelle élève, reflétaient avec précision la finesse des membres, le port élancé de son encolure et l’élégance de sa tête. Ses origines princières étaient donc clairement prouvées, tout comme le talent de sa cavalière était témoigné par plusieurs communiqués de presse. En bref, c’était l’élève idéale pour cette académie, douée, aimable, jolie, intelligente, parfaite pour l’image de marque de l’Académie. Lors de la prochaine compétition et de la séance photo, cette jeune fille serait parfaite. Mais non. Il y avait un problème. Leliwa n’arrivait pas à comprendre quoi, mais….
Quelques coups dicrets frappés à la porte tirèrent la jeune femme de ses réflexions, ce qui n’était pas pour lui déplaire d’ailleurs. Rapidement, elle glissa le dossier dans un des tiroirs de son bureau, et se composa un visage agréable, avant de prendre un ton de voix assuré :

" Entrez ! "

[désolée du retard !]

April suivit Faustine, elle observa le bureau de Mme Wood, puis porta son regarda sur la directrice... Elle essaya de se rappeler la scène pour donner des détails assez précis pour plus de facilité à découvrir ses ombres si étrange, noirs...

<< Bonjour ! >>
Voyant le regard de Faustine, April comprit assez rapidement, et lui souria pour la rassurer. Elle comprenait parfaitement, elle aussi était timide..

<< Oui nous avons aperçut des ombres qui semblait être des dingos, cependant nos avis sont partagés et nous ne savons pas si les dingos sont des animaux qui trainent souvent près des humains ou dangereux...mais nous avons remarquer qu'ils n'étaient pas ici pour bavarder et nous sommes partis pour plus de précaution et pour notre propre sécurité et celle de nos chevaux. >>

April attendait la réponse de Mme Wood qui elle serait peut être ce qui fallait faire, interdire le terrain de cross pendant quelques jours où essayer de voir par eux-mêmes si les animaux n'étaient pas dangereux, cependant Faustine et April avait décidé de la prévenir pour la sécurité de l'ensemble des élèves...

Des dingos ? Perplexe, Leliwa, se renversa dans son fauteuil, jetant un regard intrigué aux deux élèves. Effectivement, elle avait entendu parler des ces animaux, ces canidés réputés pour être craintifs. Leur cri si particulier avait sans doute contribué à leur popularité, même si depuis son arrivée en Australie, Leliwa n’avait pas encore eu l’occasion de l’entendre. Les dingos étaient beaucoup trop peureux pour s’approcher de l’Académie, c’était sans doute à cause de cela, et de ce fait, l’explication de Faustine et d’April perdait tout crédibilité.
Se rappelant alors du brusque changement de température, Leliwa se demanda si cela n’avait pas perturbé les élèves. On parlait souvent de troubles du comportement du à un changement de climat, pourquoi pas à cause d’un changement de température ? Forte de cette réflexion, la jeune directrice adopta une moue à la fois soucieuse et compréhensive, tachant de préparer ses arguments pour les éventuelles protestations de ses élèves.

" Ecoutez…Le temps est…comment dire…Nous sommes passés d’une température de trente degrés Celsius à cinq degrés Celsius… Je pense que cela vous a quelques peu…chamboulées…Oh, je vous rassure, tout le monde souffre de cela, mais ne voudriez-vous pas…vous reposer ? Je pourrai charger les palefreniers de m’occuper de vos montures et….Et je peux vous accompagner à l’infirmerie, si vous voulez… "

Leliwa resta silencieuse. Effectivement, le comportement de Faustine prêtait à sourire, mais la jeune femme n’avait nullement envie de la vexer. Pourtant, elle ne pouvait croire à ces histoires d’ombres, de félins et d’elle-ne-savait-trop-quoi. Elevé dans une famille de médecins, Leliwa était habitué aux explications rationnelles, au bon sens, à la logique ; elle faisait partie de ces gens qui ne croient que ce qu’ils voient, se fiant aux chiffres inscrits sur une feuille de papier. De ce fait, elle était purement et simplement incapable de prendre en considération les propos de ses deux élèves.
En soupirant une deuxième fois, la jeune femme se rassit correctement, et posant ses coudes sur son bureau, elle appuya son menton sur ses paumes de mains jointes. Que pouvait-elle répondre à Faustine ? Une visite à l’infirmerie paraissait de rigueur, mais cela risquait de blesser la jeune fille, Leliwa s’en doutait. Opter pour une demi-mesure ? Pourquoi pas. De toutes façons, Leliwa avait prévu un petit entraînement de cross avec son cheval, elle verrait bien de quoi il recourait, et si les deux élèves disaient vrai eh bien….Mais non, bien sûr que non elles ne disaient pas vrai ! Leur imagination leur avait sans doute joué un tour, c’était tout….Il n’y avait pas de quoi s’inquiéter….

" Ecoutez, Mesdemoiselles…Je…Je vais m’occuper de votre problème, d’accord ?! En attendant, vous allez aller vous reposez et…Et si jamais vous ne vous sentez pas bien, que vous avez la tête qui tourne, envie de vomir ou je ne sais quoi encore, vous n’hésitez pas à m’appeler, d’accord ?! "

La jeune femme adressa un sourire qui se voulait rassurant à April et Faustine, tout en ne pouvant s’empêcher de remarquer que si ça n’avait tenu qu’à elle, elle aurait appelé l’infirmière de l’Académie sur le champ. Des ombres, Mon Dieu….Les élèves ne savaient plus quoi inventer, c’était désespérant….

April restait silencieuse, écoutant la discussion entre les deux jeunes femmes, pourtant elles les avaient bien vu, cela dit c'est vrai qu'il y avait eu une baisse de température importante mais de là à troubler le comportement des élèves, elle ne savait pas... mais pourquoi les chevaux avaient-ils réagit comme ça ? tant de questions sans réponses.. Elle joua avec une de ses mèches de cheveux puis elle acquiesça ce qu'affirmait Faustine avant de répondre à Mme Wood.

<< Merci, Mme Wood, et excusez-nous du dérangement >> fit -elle d'une voix posée

April posa son regard sur Faustine et comprenait assez bien sa réaction, c'est vrai c'était assez blessant... Elle finit par un sourire timide et se dirigea vers la porte du bureau...